vendredi 23 décembre 2011

SÉRIES // DOWNTON ABBEY, QU-IN-TESSENCE DU BRITISH


Comme à son habitude, le monde anglo-saxon nous livre une nouvelle série pleine de promesses. Seulement cette fois elle n'est pas américaine, mais britannique. Et pur jus même ! 


Downton Abbey fait fureur outre-Manche, où elle compte près de 9 millions de fidèles par épisode. Le charme désuet de l'aristocratie, les drames, les froufrous 1900, les fins ressorts psychologiques de personnages tantôt attachants, tantôt odieux et évidemment l'humour acerbe et terribly british y sont sans doute pour beaucoup. Opposant deux mondes radicalement différents entre ceux d'en haut et ceux d'en bas, la série prend surtout l'allure d'une lutte des classes subtile et silencieuse. 

Le scénario n'a pourtant rien de révolutionnaire : Lord Grantham, riche aristocrate britannique, n'a que trois filles. Or ses terres sont liées au port du titre, et pour contourner le problème, il est convenu que Mary, l'aînée, épousera son cousin Patrick, héritier du domaine et de la fortune. Mais le naufrage du Titanic emportant Patrick, la famille se retrouve brusquement face à l'imprévu. Le prochain châtelain est un parfait inconnu, vague cousin trop lointain pour que l'on sache même qu'il existe, et qui, comble de l'horreur, travaille ! Le choc est de taille aussi bien pour la famille que pour leurs domestiques, au point que l'on ne sache parfois lesquels s'offusquent le plus de cette déchéance sociale. 

Les créateurs parient (avec raison) sur les dialogues, les costumes, les décors et le casting, qui sans prétention aucune, s'offre tout de même un luxe : la très savoureuse Maggie Smith. 


On retrouve des clichés typiques de l'aristocratie européenne du début de siècle, dont les rouages ont été bien sûr expérimentés par le cinéma depuis belle lurette, de Noblesse Oblige au Journal d'une Femme de Chambre. D'un côté on trouve par exemple la vieille douairière fière et conservatrice, le comte aux nobles sentiments mais dépassé par les événements, la fille aînée arrogante et indécise quant à son avenir, la cadette au physique ingrat et à l'esprit calculateur et la benjamine rêvant d'autonomie et militant pour le droit de vote des femmes. De l'autre le majordome plus royaliste que le roi, la cuisinière bourrue, le valet fourbe et ambitieux, la femme de chambre aigrie et la gentille et volontaire servante.

Sans accorder la part belle à aucun de ces deux côtés, Downton Abbey se fait le miroir - à un siècle d'écart, entre 1912 et 2012 - d'un monde en pleine métamorphose, à la charnière entre la Belle Epoque et les Années Folles, d'un monde connaissant en pleine mutation sociale entre rigueurs victoriennes et évolutions post 14-18, mais surtout, de deux mondes qui, intérdépendants, se respectent et s'envient autant qu'ils se méprisent, qui cohabitent presque familialement mais toujours sans familiarité.


A regarder, obviously, en anglais !

Solal de La Grandville

mercredi 9 novembre 2011

MUSIQUE // IN L.U.V WITH MADONNA

"C'est officiel ! J’ai besoin de bouger. J’ai besoin de transpirer. J’ai besoin de faire à nouveau de la musique ! De la musique pour danser. J’ai envie de collaborer avec les personnes les plus folles, avec les durs à cuire ! A bon entendeur..."
Apparemment Martin Solveig n'est pas passé à côté de ce tweet de Madonna en août dernier.

Voici donc la confirmation officieusement officielle qu'un nouvel album est en préparation. Cet opus fera suite à "Hard Candy" paru en 2008, ainsi qu’à la compilation "Celebration" sortie en 2009. Il est attendu pour le printemps 2012 et commence déjà a filtrer sur le net.
Peu d'informations sur celui-ci puisque nous savons seulement qu'il est réalisé, entre autres, par Martin Solveig et William Orbit, l'un des producteurs de l'album "Ray of light". La Madone, en recherche perpétuelle de jeunesse et faute d'avoir à sa disposition la fontaine de jouvence, ne saurait se passer des derniers rythmes à la mode. "Hard Candy", était là pour prouver que ses 50 ans ne sont pas un frein à sa carrière.

Avec près de 4 millions d'exemplaires écoulés, la "nouvelle" Madonna électro/club a su séduire ses contemporains tout comme elle le faisait avec "Like a Virgin" en 1984.
Après tout, qu'on se le dise, c'est Madonna, Queen of Pop indétrônable aux 275 millions de disques vendus à travers le monde, doyenne de ses consoeur bitchy-pop-blondes, si bien que chaque parution d'un titre crée l’évènement.
Ainsi, hier soir, aux alentours de 22 heures, les réseaux sociaux ont été pris d'assaut par "Give Me All Your Love" le futur tube de l’interprète de "Vogue". C'est devenu en une heure le premier Trending Topics mondial sur Twitter.

Ce nouveau morceau est accrocheur, possède tout d'un hymne fédérateur en mode cheerleader, grâce aux récurrents "L.U.V. Madonna Y.O.U. You Wanna" qui résonnent encore inlassablement dans ma tête. Si on reconnaît la Madonna's touch, certains ne peuvent s'empêcher de regretter - une fois de plus - la grande époque des "Like a Prayer" et autres "Papa Don't Preach".

Le Madonnagenda : - D'autres titres devraient être chantés lors de cette finale sportive : cinq au total. L'artiste sera pour l'occasion accompagnée par la rappeuse Nicki Minaj et la chanteuse Tamoul M.I.A.
                               - Elle poursuit actuellement la promotion de son film "W.E", hué par la Mostra de Venise, dont la sortie est prévue en décembre aux States.

Dans l'attente insupportable de la version finale en featuring avec M.I.A et Nicki Minaj, In-Touchable vous propose donc de devenir accro à cette démo et de lui donner tout votre amour :

 

Aymeric Bordeaux Montrieux

samedi 3 septembre 2011

SÉRIES // GLEE FAIT SA RENTRÉE A MCK-IN-GLEY



C’est le 20 septembre prochain que les membres du Glee Club retrouveront les bancs du lycée, sur la Fox et chez In-Touchable on est tout excités.

La Fox a dû ressentir la lassitude des fans de la série par rapport au situations redondantes, telles que : "Je pars du Glee Club", "Je reviens dans le Glee Club", "Le Glee Club va aux Régionales", "Le Glee Club va aux Nationales", "Le Glee Club est mal-aimé", "Sue déteste le Glee Club" et tant d'autres, car la saison 3 sera clairement plus mature.

Récapitulons...

Nous avons quitté ces fameux membres à New York, où ils participaient aux Nationales, ce qui, dans le cas d'une victoire, aurait été la consécration. Seulement, rien ne s'est passé comme prévu et le "L" de "Loosers", présent dans le titre de la série, a pris tout son sens. Ils ont perdus.
Dans ce mélodrame, Rachel et Finn se remettent ensemble dans une bibliothèque, Britanny et Santana décident de rester amies, Mercedes et Sam cachent un secret et Emma organise une petite fête d’accueil au lycée.
La saison finit par un scène où tous sont dans la salle de répétitions, visiblement ravis d'être ensemble. Will montre le mini-trophée qu'ils ont gagné et ils lui font une ovation. Une fin américaine quoi.

In-Touchable vous propose donc de vous informer sur ce qui vous attend dans la saison 3 (Vous "spoiler" comme on dit en Amérique). Si vous êtes désireux d'un aperçu quelque peu développé, je vous invite a poursuivre votre lecture. Dans le cas contraire, sautez directement les paragraphes ci-dessous afin d'atteindre la vidéo promo. La première solution me plaisant beaucoup plus !

Je peux vous dire, d'ores-et-déjà, que cette nouvelle saison promet !

On annonce une relation entre Sam et Mercedes des plus tumultueuses, un coming-out de Santana et Dave (le footballeur homo refoulé), Blaine membre du Glee Club et Sue qui essayera de rentrer au Congrès afin de détruire TOUS les Glee Club !

Au niveau des guests, l'actrice Anne Hathaway jouera ni plus, ni moins la tante lesbienne de Kurt, ce qui promet d'être comique. Puis, à la surprise générale, celle qui n'a de cesse de renouveler son contrat, j'ai nommé Gwyneth Paltrow.

Enfin, deux nouvelles pestes prénommées Sugar (parfaitement influente mais très mauvaise chanteuse) et Sheila (rock'n'roll et rebelle) font leurs rentrée chez les cheerleaders et seront évidemment "Team Sue".

La première vidéo promotionnelle de la saison 3 est arrivée hier sur la toile !

Sur fond de "balle aux prisonniers", on remarque que les rôles s'inversent entre Will Schuester et Sue Sylvester, que les membres du Glee Club sont toujours et encore persécutés par l'équipe de football du lycée, à grands coups de "Slushies" (boissons sucrées et collantes) lancées au visage, que Brittany et Santana ont réintégré l'équipe de cheerleaders, que Will et Emma semblent filer le parfait amour à coups de petits smacks, et surtout que Quinn semble vouloir se rebeller avec son look faussement gothico-grunge, ses mèches roses au vent.



Vivement le 20 septembre, et n'oubliez pas : "La patience est une vertue".

Aymeric Bordeaux Montrieux

jeudi 1 septembre 2011

CINÉMA // ALMODOVAR, CE GRAND PE-IN-TRE



La Piel que Habito (La Peau que j'habite), le dernier film du cinéaste espagnol Pedro Almodovar, le fait renouer avec son énergie d'antan, ses étranges obsessions et surtout, deux de ses acteurs fétiches des années 80-90, Antonio Banderas et Marisa Paredes.

Librement adaptée du roman de Thierry Jonquet, Mygale, l'histoire est évidemment plus que rocambolesque et raconte une vengeance. En résumé, à la suite d'un accident de voiture, la femme d'un chirurgien de renom (Antonio Banderas) meurt brûlée vive. Accablé, celui-ci cherche à créer un épiderme artificiel résistant aux brûlures, et teste ses découvertes sur une femme (Elena Anaya) dont on ne sait au départ pas exactement s'il la détient captive ou si elle est là volontairement...

Le film tient à la fois du thriller, du film de science fiction, du drame et du film d'horreur. Almodovar réussit, grâce aux soubresauts de son intrigue, au changements de points de vue et surtout à la conduite adroite des bonds dans le temps, à instiller un suspense et des coups de théâtres inattendus. Les rôles se brouillent, et la distinction entre victime et vengeur, entre dominant et dominé, entre manipulateur et manipulé devient difficile à établir, le tout se faisant intensément psychologique, sans aucun excès, sans aucun pathos.

L'autre grande force du film réside dans la photographie magistrale d'Almodovar. La gestion des couleurs qui composent l'image, des mises en abîmes diverses, des décors exceptionnels donne à La Piel que Habito un caractère éminemment pictural. L'omniprésence du corps de la femme aussi bien dans la trame que dans le cadre, marque de fabrique du réalisateur, se fait tantôt érotique, tantôt dérangeante.

On se surprend par ailleurs à trouver Antonio Banderas si bon acteur, après tous les navets auxquels il a pris part ces dernières années ; ici, son jeu, sombre et froid laisse transparaître toute la fragilité du personnage. Elena Anaya se fait robotique dans ses mouvements et dans les émotions qu'elle transmet, créature de Frankenstein revisitée qu'elle est. Enfin la splendide Marisa Paredes est l'oeil désabusé et néanmoins fantasque (très hispanique à la façon d'Almodovar) du film.

Naviguant sur la frontière (intuitive) entre Tout sur ma Mère et Parle avec elle, La Piel que Habito est exceptionnel, puissant, beau, perturbant : une oeuvre d'art.



Solal de La Grandville

IN-TERMISSION IS OVER, IN-TOUCHABLE IS BACK

jeudi 5 mai 2011

SORTIE // LE M-IN-I PALAIS, TOUT SIMPLEMENT

De la minijupe à la Mini Cooper en passant par le Mac Mini, ce préfixe va finir par perdre de sa crédibilité... Et voilà que ça continue avec le Mini Palais, restaurant qui n'a de mini, on vous l'assure, que le nom.

D'abord le Mini Palais c'est un lieu. Un grand lieu, puisqu'il est situé au coeur même du Grand Palais (non, pas du Petit Palais, on a bien dit du Grand). Et qui dit Grand Palais dit naturellement grandiose. C'est donc aussi une ambiance, une atmosphère unique et magique. Ensuite ce sont deux chefs, Stéphane d'Aboville sous la direction d'Eric Fréchon (lequel est couronné de trois étoiles au Michelin tout de même). Et puis, comme il faut s'y attendre, tout ceci a un prix... un prix, vous l'aurez compris, pas si mini, mais on y reviendra.

Laissez-moi vous conter une histoire. Un soir d'été, vous vous décidez à vous offrir un dîner fin, dans un cadre somptueux quitte à recevoir un appel de votre banquier le lendemain, mais qu'importe, et vous vous souvenez soudain avoir lu qu'en septembre dernier, le restaurant du Grand Palais a rouvert ses portes. Vous arrivez donc, habillé sobrement mais élégamment, très casual, et tentant de dissimuler aux serveuses vos yeux brillants tout en étouffant un "Whouah" dont vous jugez qu'il serait vraiment par trop pathétiquement infantile, vous vous installez à une table de la terrasse qui surplombe l'avenue Winston Churchill et fait face au Petit Palais. Entre chien et loup, on vous propose à grand renfort de sourires un apéritif que vous refusez par égard pour votre portefeuille, ou votre foie, ou les deux, et tandis qu'on vous apporte une petite gougère au fromage, vous portez votre regard sur la carte alléchante. Et là ce sont à vos papilles de crépiter, de trépigner d'impatience. Très raisonnablement tenté par la galantine de volaille fermière truffée et foie gras de canard, vous optez finalement pour un saumon mi-fumé et mi-cuit et sa mousseline d'oeuf à la truffe noire, que vous arrosez généreusement d'un pouilly fumé. Ebloui par cette première explosion de saveurs, vous passez au plat et vous réjouissez à l'avance d'avoir choisi le suprême de volaille rôti aux morilles et asperges blanches, tout en ayant lourdement insisté auprès de vos amis pour qu'ils commandent autre chose (histoire de goûter un peu de tout quand même), par exemple, tout à fait au hasard le cabillaud nacré et son écrasé de pomme de terre au jus de cresson.











Passablement éméché après votre deuxième bouteille (vous êtes passé au rouge, mais attention, on ne parle pas ici du gros rouge qui tâche les lèvres et les dents, vous donnant peu de vraisemblance lorsque vous nierez effrontément devant vos parents, avoir bu du vin, quelques heures plus tard), vous vous laissez une pause pour discuter dans ce cadre enchanteur, divin, sous les palmiers et les colonnes monumentales, vous sentant de façon définitive privilégié. Evitant au final le fromage dont vous vous dîtes qu'il ne peut pas vous surprendre plus que le Caprice des Dieux que vous trouvez au Monoprix (vous vous direz plus tard que c'était là une sordide erreur), vous passez au dessert, et somme toute assez repu, vous vous décidez pour une simple salade de pommes vertes et de framboises aux herbes fraîches. Et là, oui, précisément là, l'émerveillement vous envahit. Soudainement inspiré, vous pourriez être tenté devant cette dernière apothéose de vous lancer dans un monologue similaire à celui de Marshall Eriksen décrivant son burger dans How I Met Your Mother, mais vous évitez néanmoins pour vous concentrer uniquement sur les arômes exceptionnels de thé, de laurier, de sucre et de thym qui parfument avec génie ces humbles pommes Granny et ces quelques framboises... Arrive enfin le moment délicat de la note, où vous savez avoir dépassé les bornes, mais songeant que faire la vaisselle serait une humiliation indescriptible après un repas si élitiste, et considérant avec raison qu'on ne fait pas un basket au Mini-Palais, vous vous contentez de serrer les dents en affichant un sourire que vous voulez désinvolte, mais qui sonne irrémédiablement faux.

Ne dites pas le contraire, vous vous y voyez très bien !

Mais parlons peu, parlons bien. L'entrée lambda et les desserts sont de l'ordre de la dizaine d'euros et les plats valent grosso modo le double. Là où il vaut mieux se restreindre, c'est la carte des vins, dont les prix ne sont bien sûr pas les mêmes que ceux des piquettes qui constituent d'année en année les apéritifs de la jeunesse française, j'ai nommé Vieux Papes, Listel et autre Cabernet d'Anjou... En clair, ce ne sont pas les prix du Café de l'Industrie, mais ce n'est pas non plus dramatiquement scandaleux compte tenu de l'inventivité de la cuisine, du cadre et du service. Et puis il reste la solution d'y aller avec vos parents, histoire de rester insouciant quant à la note !

Mini-Palais
3, avenue Winston Churchill - Paris 8e
01.42.56.42.42
Tous les jours de midi à minuit.


Solal de La Grandville

mercredi 23 février 2011

SORTIE // UN LIEU IN-TRIGUANT : LE HORROR PICTURE TEA



Que se cache-t-il derrière ce nom aux allures de film d'horreur ?

Simplement un nouveau temple de la gourmandise au coeur de Paris.
Connu sous le nom de "Bistrot du 1er", il se travestit en "Horror Picture Tea" en deuxième partie de journée.


D'un décor boisé et chaleureux, il passe a un salon de thé gothico-chic doublé d'un salon de tatouage branché. Cette idée a germé dans l'esprit de Guillaume Sanchez, à peine 20 ans. Meilleur apprenti de France, Guillaume a travaillé pour les plus grands, Ladurée, Fauchon, Dalloyau, Pierre Hermé...
Au menu : Cold Red Pies (tartelettes pistache-figue), Heavy Éclairs chocolat-nougatine et Maca’Ramones, Lemon Heads (Religieuse au citron). La carte des thés est assurée par Kusmi Tea et le barman prépare des cocktails explosifs tel que le punch au Oolong ou l'Apple Pekin, un thé au rhum oriental.
Au mileu de têtes de morts et de la lumière intimiste, et quelque peu funèbre des cierges, vous profiterez d'une playlist exclusivement rock.

Au sous-sol, se trouve le salon de tatouage où officient, sur rendez-vous, des amis de Guillaume. Ils travaillent sans catalogue, ce qui permet d'avoir une création unique. Et après la séance, vous avez droit a une petite pâtisserie !

Rock-onfortant !

In-fos : -Formule thé + pâtisserie = 10 €
Horror Picture Tea, 95, rue Saint-Honoré, 75001 Paris.
Tél. : 06 61 25 75 08.
Ouvert du mardi au jeudi de 14h30 à 19h et du jeudi au samedi de 14h30 à 2h.

Aymeric Bordeaux Montrieux

vendredi 18 février 2011

MUSIQUE // HOLD IT AGA-IN-ST ME, LE NOUVEAU CLIP DE BRITNEY SPEARS

Il est 3h55 du matin quand des millions de fans de Britney Spears découvrent le nouveau clip de leur idole. Britney Spears nous en donne encore plus avec un florilège de chorégraphies et de scènes extravagantes, une bataille avec elle même parfaitement mise en scène, réalisées avec le concours de l'exceptionnel réalisateur Jonas Akerlund.

Sur les trente clips a son actif, celui-ci aura sans doute été le plus désiré par ses fans.
Il vient couronner le succès du titre éponyme "Hold It Against Me", numéro un dans plus de dix-huit pays puis ensuite dans le monde entier dès la première semaine d'exploitation.

Britney Spears sortira son album le 28 mars 2011, intitulé "Femme Fatale".

It's Britney Bitch.

EDIT : Petit décryptage du clip.

Début de carrière : Britney frappe le monde rapidement et brutalement, tel un météore et envahit les foyers.

Début de la célébrité : Elle se sophistique (maquillage, coulisses, parfums, publicités puisque Britney en a fait énormement auparavant).

Au sommet de la gloire : Les expositions de ses anciens clips et passages cultes en fond sur les écrans…

Elle tombe amoureuse de KF : On la voit rechercher un prétendant sur le site internet, puis se marier (robe blanche).

Problèmes personnels : Elle se bat contre elle même dans le clip (bipolarité).

Période sombre de sa vie : Elle ruine sa robe de mariée et son ancien travail avec de la peinture.

Le retour : Elle renaît de ses cendres, dansant jusqu’à la gloire, plus puissante que jamais !



Aymeric Bordeaux Montrieux

mardi 15 février 2011

LITTÉRATURE // LE BON GOÛT SELON FLORENT-IN TUILLIER



Neuilly ou Clichy ? Tradi ou RMI ? Lenôtre ou Liddle ? MEDEF ou PCF ? Gucci ou Tati ? Baccarat ou IKEA ? Florentin Tuillier, lui a clairement choisi son camp et en fait l'un de ses dix commandements : "Tu ne seras pas pauvre !".

La Bible du Bon Goût, parue aux éditions Robert Laffont, est un cynique florilège de ces conseils/recommandations/préceptes/injonctions/sommations. Des conseils de Catherine de Médicis en matière de beauté au rejet catégorique des tatouages, des bonnes manières à table à la liste des prénoms acceptables et des prénoms ploucs en passant par quel maillot de bain choisir, Florentin Tuillier se fait le Nadine de Rothschild de la jeunesse. Avec des accents qu'on attribuerait volontiers aux conseils mensuels de GQ, mais aussi un style résolument pop, La Bible du Bon Goût est un livre que nos grands-mères qualifieraient sans doute de "ludique" voire de "pédagogique" s'il n'y était pas fait mention de-ci de-là de sexe, de seins, de poils et de fesses. Appréciez également les idoles biblico-mythiques contemporaines sanctifiées par l'auteur : de Carla Bruni à Barack Obama en passant par Britney Spears et Zac Efron (oui, on ne peut s'empêcher de trouver certaines auréoles attribuées un peu trop à la légère...).

Florentin Tuillier a tout compris. A 24 ans, diplômé de l'ESAT, il vit entre Paris et New York, a son site personnel (www.florentintuillier.com) et quand il est publié, c'est en propageant en parallèle une bande annonce sur YouTube ! D'ailleurs, si son livre est indéniablement drôle, que cela n'entrave pour autant pas notre sérieux. Car il s'agit également d'une profonde révélation de l'esprit de notre génération, captivée par le luxe, séduite par les paillettes, fascinée par le pouvoir et drainée par l'argent. La preuve en est le succès spectaculaire de La Bible du Bon Goût, tirée à 15000 exemplaire. Certes, pur produit marketting, ce petit ouvrage reste un bijou de politiquement in-correct et de drôlerie, maquillé de fausse auto-dérision inversée et de condescendance antipodique - mais si, ne faites pas semblant, vous m'avez compris, et si vous ne m'avez pas compris, c'est que vous feriez mieux d'aller acheter La Bible du Bon Goût (Editions Robert Laffont - 15,20€).



Solal de La Grandville

dimanche 13 février 2011

SÉRIES // PRETTY LITTLE LIARS : MARMITE DE BONS IN-GRÉDIENTS


Lassé par Gossip Girl qui s'amollit dangereusement ? Accablé par la fin prochaine de Desperate Housewives ? Assommé par les répétitions de Glee ? Jamais emporté par Mad Men ? Ne pleurez plus, ne cherchez plus ! ABC a en effet lancé une nouvelle série qui fait fureur outre-Atlantique et qui saura, à coup-sûr, vous séduire également : Pretty Little Liars.

Mêlant habilement les ingrédients des deux premières séries que nous avons citées, Pretty Little Liars c'est quatre filles, dans une petite ville, qui se retrouvent harcelées par un(e) mystérieu(se) messager(e) alors qu'elles tentent de faire le deuil de leur ancienne meilleure amie et mentor, Alison, disparue l'été précédent. Alors oui, de fait, ça rappelle Desperate et Gossip, mais détrompez-vous, il ne s'agit pas là d'un vulgaire amalgame, mais bel et bien de la nouvelle série événement. Le suspens vous prendra dès le premier épisode, et vous vous direz alors : "comment ai-je pu passer à côté de ça depuis juin dernier !". Et oui, car Pretty Little Liars n'est pas une complète nouveauté. C'est que seulement dix épisodes étaient prévus au programme. Mais devant l'engouement du public, la chaîne a prolongé le feuilleton, pour notre plus grand bonheur.

Spencer, Hanna, Emily et Aria sont jolies, débrouillardes, intelligentes et cachottières. Toutes ont des amours compliquées (non, ce n'est pas simple de sortir avec son prof de littérature, ni de tomber sempiternellement sous le charme des copains de sa soeur, ni de se découvrir lesbienne, ou encore d'avoir affaire au chaste fils du révérend du coin), et si ces histoires de coeurs peuvent sembler classiques dans une série américaine lambda, ce ne sont pourtant que des annexes au principal : une jeune aveugle angoissante (fille spirituelle de Georgina Sparks et Mrs Applewhite pour vous donner une idée), son frère à la réputation de sociopathe, et surtout l'énigmatique "A", qui tel(le) la fameuse Alison, semble être omnipotent(e), omniprésent(e) et dont les textos n'en finissent pas d'inquiéter (à juste titre) nos quatre donzelles. Dernière parenthèse, pour celles et ceux qui étaient accros à Charmed, vous retrouverez avec plaisir Holly Marie Combs...

Voilà donc de quoi stopper la déforestation engagée pour vous fournir en mouchoirs alors que nous assistons à une véritable hécatombe de séries... Foncez !

Solal de La Grandville

samedi 29 janvier 2011

CINÉMA // THE K-IN-G'S SPEECH : BOULEVERSANT



Aristote, Isaac Newton, Théodore Roosevelt, Winston Churchill, Marilyn Monroe, François Bayrou. Leur point commun ? Le bégaiement. C'était aussi le cas de George VI, dit "Bertie", le père de l'actuelle reine d'Angleterre, dont une partie de la vie est aujourd'hui portée, avec brio, à l'écran par Tom Hooper. Si l'histoire de The King's Speech en elle-même n'a rien de fascinant pour nous, Français chauvins et républicains, il s'avère qu'elle n'est qu'un prétexte à une beauté, une émotion, une grandeur dont on retrouve les remous dans les scènes d'exercices de langage de cet homme au destin incroyable. Oui, nous céderons à la mauvaise plaisanterie : ce film laisse sans voix.

Il relate d'abord la vie compliquée de cet homme que rien ne prédestinait à porter la charge de la couronne. Fils cadet de George V, d'une timidité maladive, bègue de surcroît, c'est un coup du sort (l'abdication de son frère aîné) qui l'a vu accéder au trône. Dans un contexte troublé (la déclaration de guerre avec l'Allemagne en 1939), cet homme doit vaincre son bégaiement.

Il raconte ensuite une relation chiasmatique : celle d'un prince et d'un homme du peuple, celle d'un médecin et de son patient. Un pied d'égalité est construit entre "Bertie" et Lionel, entre ce prince sans préparation à sa tâche de roi et ce docteur autodidacte. Ce sont deux hommes qui apprennent en cours de route, à travers les guerres (Lionel s'est formé pendant 14-18, et "Bertie" pendant 39-45). Ce sont finalement deux hommes. C'est finalement une formidable amitié.

Ce film, c'est surtout des voix, des langues. Un Anglais d'une grande beauté, qui fait frissonner. C'est une pièce shakespearienne en somme, dans laquelle les personnages se font eux-mêmes acteurs : "Bertie" (Colin Firth) doit camper le rôle de roi d'Angleterre et Logue (Geoffrey Rush) tout à la fois celui d'acteur raté, de conseiller, de psychanalyste, de chef d'orchestre, d'ami. Une musique bouleversante ensuite, dont le choix a été mené avec une grande sagacité. La musique se fait ici l'écho et l'adjuvant des troubles des locutions de "Bertie". C'est Mozart qui convainc et accompagne le futur roi tout au long de ce travail sur lui-même, c'est la 7e Symphonie de Beethoven qui le suit dans son discours final, acmé magistral de ce film poignant.

Des acteurs fantastiques enfin : un Colin Firth d'une grandiose justesse, loin de ses rôles de Valmont, de Bridget Jones, de Love Actually ou de Mamma Mia. Un Geoffrey Rush toujours aussi splendide, qui rappelle par ce rôle celui de Sir Francis Walsingham qu'il a tenu aux côtés de Cate Blanchett dans les deux Elizabeth. Une Helena Bonham Carter d'une élégance, d'une classe et d'une douceur incroyable. On apprécie également la présence de Michael Gambon (notre cher Albus Dumbledore) qui donne à son interprétation de George V des allures de Roi Lear, de Timothy Spall en Winston Churchill (on se souvient surtout de lui pour son rôle de Peter Pettigrow), et devant cette effusion de noms Harry Potteriens, on ne s'étonne pas de retrouver au générique le nom d'Alexandre Desplat, musicien désormais couronné de succès (après notamment The Queen et Harry Potter), nouvelle coqueluche du cinéma mondial.

Un humour très anglais parsème le tout et donne son équilibre à ce film. Un humour piquant, sonnant, jaune, tout en finesse et en allusions, qu'on vous laissera découvrir et appréhender avec bonheur à partir du 2 février.




Solal de La Grandville