samedi 11 septembre 2010

CINÉMA // TWELVE : IN-COLORE, IN-ODORE, IN-SIPIDE

C'est la saison où nos petits de GG deviennent adultes et se lancent sur le grand écran (Blake dans Town, Jessica dans Piranha, et Chace donc dans Twelve). Tous ne semblent pas s'en tirer avec succès (loin s'en faut). Le scénario était prometteur. Le casting était alléchant (50 Cent est aussi de la partie). Bilan : une voix-off insipide (qui assomme le public de phrases langoureuses et nian-nian), un Chace Crawford inerte (comme d'habitude en fait), de multiples scènes inutiles (voire tout le film d'ailleurs).

Twelve est censé parler de trois choses : une nouvelle drogue particulièrement addictive et dangereuse (la Twelve), un dealer "légendaire", White Mike (Chace Crawford), et la décadence des gamins de l'Upper East Side. Alors bien sûr, on nous en parle vaguement : 50 Cent tue un junky au début et viole une fille de bonne famille qui n'avait plus de quoi payer sa dose de Twelve (ce sont les seules apparitions marquantes du rappeur, qui devait vraiment avoir besoin de payer ses impôts), les soirées qu'on nous montre sont presque des orgies, et White Mike deale sa came dans les rues de New York. Mais on nous parle davantage de la mort de la maman de Mike, de son amourette non-concrétisée et pathétique avec son amie d'enfance et du frère taré et psychopathe d'un puceau fils à papa qui organise "LES" grosses soirées de Manhattan. En fin de compte, à force de multiplier les histoires annexes, le scénario perd son but, et s'essouffle très vite (au bout de 15 minutes). Le jeu de Chace Crawford confine à la grotesquerie (le petiot répète les même phrases types que dans Gossip Girl comme "Hey ! What's goin' on ?!" ou "Thanks man, I'll appreciate it !"), et ce alors qu'on était en droit de s'attendre à ce qu'il soit dans son élément depuis son arrestation pour possession de marijuana... Et puis comme la moitié du public de Twelve est aussi celui de Gossip Girl, peu sont ceux qui n'auront pas noté que la plupart des personnages semblent directement inspirés de la série (Jessica, petite brune mignonne et élève modèle et son armée de mean girls, Sara, grande blonde que tout les filles admirent et dont tous les mecs rêvent, Tobias le mannequin qui se tape tout ce qui bouge...). Alors on ne peut s'empêcher de se demander pourquoi est-ce que Hollywood n'a pas directement mis dans un seul et même film tout le casting de Gossip Girl... Qui sait ? Peut-être que Town avec Blake Lively relèvera le niveau ? Oui parce qu'on ne vous parlera pas de Piranha 3D, mais on vous laisse imaginer ce qu'on en pense...

Solal de La Grandville

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