vendredi 20 juillet 2012

LITTÉRATURE // UN HOMME JETABLE : L'IN-COMPRÉHENSIBLE LAURÉAT



Le Prix du Roman Social est une belle idée. Il s'agit d'une nouvelle récompense littéraire, décernée par l'AFPA (l'Association pour la Formation Professionnelle des Adultes), qui ne se contente pas de distinguer un auteur, mais reverse également une partie de la gratification à l'association du choix de l'écrivain. Le 20 juin dernier, il était remis au Conseil Economique, Social et Environnemental, à Aude Walker pour son roman Un Homme Jetable (publié aux éditions du Moteur). Une regrettable erreur pour ce jeune prix littéraire.

Aude Walker rapporte l'histoire de Jules, jeune homme de 20 ans, un brin à la dérive, qui se lance un peu par hasard, un peu par goût du risque, dans la carrière d'employé ponctuel de centrales nucléaires. De rencontres en expériences formatrices il finit (tardivement) par se révolter contre la précarité de la condition ouvrière et la criminalité de cette industrie.

En quatre-vingt-dix pages, l'écrivain parvient à emmener son malheureux lecteur au sommet de l'ennui. Dans la caricature la plus grotesque et la plus mal pensée qui soit, on nous présente un personnage sans aucune nuance, issu d'un milieu à la frontière de la qualification pour le casting de Strip Tease (mère de famille isolée, ignare et vulgaire, courant à la recherche désespérée d'un portefeuille bien rempli plus que d'un beau-père pour ses deux enfants), écolier médiocre et bagarreur, recherchant avec une envie malsaine tout ce qui peut mettre en danger sa vie de "petit con" (expression qui lui est accolée une bonne centaine de fois dans le livre). Jules prend en effet délibérément plaisir à détruire petit à petit sa vie, multipliant les prises de risque imbéciles, ne comprenant manifestement pas la gravité des radiations de l'atome et lui préférant les délices de l'adrénaline... Et le lecteur de s'interroger sempiternellement sur la bêtise crasse de ce jeune homme...

Ayant intégré le milieu du nucléaire, il fait la connaissance de Fernand, personnage mutique et bourru, figure patriarcale dont le protagoniste tient à la fois à se faire un ami et à obtenir le respect, quitte à s'éloigner du chemin qui lui a été indiqué (un tableau d'une originalité renversante), mais aussi d'Irène, de Bijou, de Michel, de Jeanne (autant de personnages sans réel intérêt) ou encore de Steve McQueen, un homme dont les chemises aux couleurs criardes rappellent à Jules l'acteur américain...

Cependant là n'est pas le plus grave, l'invraisemblable étant que le livre n'explore qu'en surface, sans la qualité d'un documentaire et sans la force romanesque nécessaire, la France nucléaire, les différents métiers qui composent ce secteur, les hommes et les femmes qui, poussés par la misère sociale, financière, intellectuelle, sacrifient leur vie pour cette industrie... Or l'auteur ne dénonce pas réellement les conditions déplorables de travail de ces ouvriers payés au lance-pierre ou le danger intrinsèque de leurs fonctions. Et c'est là qu'on se prend à regretter un Zola. Car de social, ce roman n'a que l'étiquette... Un Homme Jetable n'atteint son aspect engagé, en somme, que dans les trois derniers chapitres, lorsqu'il s'agit de partir en croisade contre une réelle injustice : le non-remboursement des frais de santé de Fernand, atteint d'une grave leucémie contractée quinze ans auparavant lors d'un accident du travail.

Rien n'est fait pour relever le niveau de cette piètre rédaction lycéenne, écrite au râteau, qui ne parvient pas même à pasticher efficacement, ni la langue jeune qu'on entendrait plus volontiers parler Jules, ni même l'oralité voulue par l'utilisation du je. De fait Walker use d'un langage hésitant entre quelques envolées pseudo lyriques et du Audiard de bas étage, avec de-ci de-là, distillées sans aucune habileté, quelques expressions banlieusardes et quelques mots crus pour faire couleur locale, sans oublier quelques termes techniques pour bien indiquer qu'elle a fait son travail de recherche en amont. Une écriture consternante qui ne parvient jamais à un semblant de crédibilité. On s'interroge enfin sur le caractère convenu du choix du sujet, un an après la catastrophe de Fukushima et à l'heure où les partisans et les détracteurs de l'énergie nucléaire se déchirent (plus intelligemment et plus utilement qu’Aude Walker) sur ce thème...

En bref, un premier cru décevant pour ce Prix du Roman Social, pourtant plein de promesses.

Solal de La Grandville

samedi 7 juillet 2012

MUSIQUE // L'IN-VASION THE YOUNG PROFESSIONALS





« Nous sommes The Young Professionals. Nous créons quelque chose de nouveau, basé sur quelque chose d’ancien. »
  
Vous déprimez à cause de cet horrible temps ? Pas de problème. Nous vous faisons découvrir un groupe qui va vous remettre du baume au cœur, croyez-moi.

Groupe atypique originaire de Tel Aviv, The Young Professionals (TYP) a été fondé très récemment, durant l’été 2011, par deux artistes de la scène musicale israélienne : Ivri Lider et Johnny Goldstein. Si la musique reste leur principale activité, elle est toujours mise en relief par d’autres artistes talentueux issus du net, du design, de la video, etc. TYP a ainsi bien trouvé son nom, de "jeunes professionnels". 

Leur musique est un mélange de pop-électro, de titres tantôt sombres, tantôt joyeux. Le groupe étonne d'ailleurs par sa capacité à faire, sans cesse, le grand écart, en surfant entre références très branchées et sonorité plus anciennes. Il est classe sans être coincé, drôle sans tomber dans le potache, perturbant sans être irrévérencieux... Il serait donc bien dommage que le reste du monde n’en profite pas un peu !

Le single phare de TYP est  « DISCO », une reprise ahurissante du tubesque « D.I.S.C.O » d’Ottawan accompagné dans le clip de la danse de leur ami Uriel Yekutiel. Une chorégraphie féminine, sexuelle et scandaleuse qui personnellement, me donne une envie furieuse d’enfilé une paire d’escarpins et de me déhancher ! Jugez par vous-même :


Le premier album de TYP compte d'autres samples comme celui de la chanson « Et si tu n'existais pas » de Joe Dassin sur le titre « Be With You Tonight ». On retrouve également une version inattendue, décalée, aux accents rock’n’roll urbain de « Video Games »  qui a été reprise par Lana Del Rey elle-même, sur son blog.


Sur fond de musique électronique, The Young Professionals nous livre  donc avec « 9AM to 5PM – 5PM to Whenever », paru le 18 juin, un projet dansant dont on retient notamment le titre « 20 Seconds » aux rythmes électro-orientaux, qui pourrait bien faire office de prochain single en France. The Young Professionals sera d'ailleurs en concert au Trianon le 9 novembre avec la présence exceptionnelle de Uriel Yekutiel.


En espérant avoir é-gay-é votre journée ! 

Aymeric Bordeaux Montrieux 

CINÉMA // TO ROME WITH LOVE : À QUAND LA F-IN DE WOODY ALLEN ?



Avec ce nouvel opus, le réalisateur poursuit sa visite touristique de l'Europe : après avoir filmé Londres sous tous les angles (Scoop, Le Rêve de Cassandre, Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu), s'être arrêté un temps en Espagne (Vicky Cristina Barcelona) et s'être attaqué à Paris (Midnight in Paris), le voilà à présent dans la ville éternelle.

Alors certes, quelques scènes font sourire (bien plus que rire), mais c'est sans passion, en véritable excursionniste, que cet Américain sillonne les circuits touristiques principaux de la capitale italienne, passant nonchalamment devant quelques-uns des chefs d'oeuvre architecturaux romains, en oubliant la plupart (comme le Panthéon, la Piazza Navona, la Villa Médicis et n'osant pas même franchir la frontière, pourtant proche, qui sépare l'État italien du Saint-Siège). Il donne ainsi une vision convenue de la ville, semblant même s'excuser de ses oublis en faisant régulièrement s'extasier ses personnages ("What a wonderful city !", "How beautiful !"), ou en arpentant de-ci de-là quelques ruelles plus discrètes, aux teintes, certes délicieusement méditerranéennes, mais tellement propres et nettes qu'on pourrait croire le film tourné en studio. 

Et devant cet étalage de banalités, on ne s'étonne presque pas de trouver la belle Pénélope Cruz grimée en call-girl italienne, et dont on peut saluer le bel effort d'accentuation. Car n'en déplaise à nos amis d'outre-Atlantique, l'Italie et l'Espagne ne parlent pas la même langue, même si Woody Allen semble s'en amuser lorsqu'il ânonne un vague "Gracias".


Le film suit - de façon encore une fois, très habituelle - plusieurs couples dans leur vie romaine : de la jeune fille américaine tombée éperdument amoureuse d'un Italien, à leurs parents respectifs, d'un couple de jeunes Italiens un brin coincés au couple de jeunes yankees venus étudier l'architecture, en passant (pour faire couleur locale) par la famille lambda d'Italiens middle-class, dont le pater familias est campé par le double européen de Woody Allen, le très savoureux Roberto Benigni. 

Sans finesse aucune, avec une volonté d'humour absurde qui fonctionne assez difficilement, le cinéaste insère à renfort de grosses ficelles des éléments perturbateurs dans cet ordre des choses. Roberto Benigni devient du jour au lendemain la figure la plus célèbre de Rome, le jeune Italien coincé est découvert par sa famille en flagrant délit avec une call-girl tandis que sa jeune épouse, perdue dans Rome rencontre son acteur préféré et ne résiste pas à la tentation de le suivre dans sa chambre d'hôtel. Le jeune architecte tente de lutter contre ses sentiments naissants pour la meilleure amie de sa femme, mais est sans cesse confronté à la réalité par un architecte moins jeune qui joue le rôle de sa conscience... Et puis bien sûr, Woody Allen, l'Américain raté, toujours hypocondriaque, toujours volubile, toujours lâche, toujours engoncé dans sa vision obtuse des choses découvre avec merveille que le père de son futur gendre a une voix exceptionnelle et fait tout pour le faire chanter sur les plus grandes scènes du monde. 

Seulement voilà, n'est pas Voltaire ou Montesquieu qui veut l'être. N'est plus même Woody Allen qui veut l'être ! Et aujourd'hui le réalisateur de To Rome with Love n'a définitivement pas le talent de ces grands, en matière de conte philosophique. D'ailleurs, invariablement, ses films se concluent par un retour à la normale, et To Rome with Love ne fait pas exception : Benigni redevient un rien du tout, le couple coincé et le couple d'architecte se rabibochent, l'expérience de chanteur d'opéra lancée par Woody Allen est très vite avortée, et comble du happy ending, la jeune Américaine et le jeune Italien rêvent d'un mariage Piazza di Spagna... Bref, Woody Allen se contente de secouer un peu les événements avant de les reconstituer. Un véritable révolutionnaire en somme, dont les films ne disent plus grand-chose et ne délivrent plus aucun message.  



Solal de La Grandville

vendredi 23 décembre 2011

SÉRIES // DOWNTON ABBEY, QU-IN-TESSENCE DU BRITISH


Comme à son habitude, le monde anglo-saxon nous livre une nouvelle série pleine de promesses. Seulement cette fois elle n'est pas américaine, mais britannique. Et pur jus même ! 


Downton Abbey fait fureur outre-Manche, où elle compte près de 9 millions de fidèles par épisode. Le charme désuet de l'aristocratie, les drames, les froufrous 1900, les fins ressorts psychologiques de personnages tantôt attachants, tantôt odieux et évidemment l'humour acerbe et terribly british y sont sans doute pour beaucoup. Opposant deux mondes radicalement différents entre ceux d'en haut et ceux d'en bas, la série prend surtout l'allure d'une lutte des classes subtile et silencieuse. 

Le scénario n'a pourtant rien de révolutionnaire : Lord Grantham, riche aristocrate britannique, n'a que trois filles. Or ses terres sont liées au port du titre, et pour contourner le problème, il est convenu que Mary, l'aînée, épousera son cousin Patrick, héritier du domaine et de la fortune. Mais le naufrage du Titanic emportant Patrick, la famille se retrouve brusquement face à l'imprévu. Le prochain châtelain est un parfait inconnu, vague cousin trop lointain pour que l'on sache même qu'il existe, et qui, comble de l'horreur, travaille ! Le choc est de taille aussi bien pour la famille que pour leurs domestiques, au point que l'on ne sache parfois lesquels s'offusquent le plus de cette déchéance sociale. 

Les créateurs parient (avec raison) sur les dialogues, les costumes, les décors et le casting, qui sans prétention aucune, s'offre tout de même un luxe : la très savoureuse Maggie Smith. 


On retrouve des clichés typiques de l'aristocratie européenne du début de siècle, dont les rouages ont été bien sûr expérimentés par le cinéma depuis belle lurette, de Noblesse Oblige au Journal d'une Femme de Chambre. D'un côté on trouve par exemple la vieille douairière fière et conservatrice, le comte aux nobles sentiments mais dépassé par les événements, la fille aînée arrogante et indécise quant à son avenir, la cadette au physique ingrat et à l'esprit calculateur et la benjamine rêvant d'autonomie et militant pour le droit de vote des femmes. De l'autre le majordome plus royaliste que le roi, la cuisinière bourrue, le valet fourbe et ambitieux, la femme de chambre aigrie et la gentille et volontaire servante.

Sans accorder la part belle à aucun de ces deux côtés, Downton Abbey se fait le miroir - à un siècle d'écart, entre 1912 et 2012 - d'un monde en pleine métamorphose, à la charnière entre la Belle Epoque et les Années Folles, d'un monde connaissant en pleine mutation sociale entre rigueurs victoriennes et évolutions post 14-18, mais surtout, de deux mondes qui, intérdépendants, se respectent et s'envient autant qu'ils se méprisent, qui cohabitent presque familialement mais toujours sans familiarité.


A regarder, obviously, en anglais !

Solal de La Grandville

mercredi 9 novembre 2011

MUSIQUE // IN L.U.V WITH MADONNA

"C'est officiel ! J’ai besoin de bouger. J’ai besoin de transpirer. J’ai besoin de faire à nouveau de la musique ! De la musique pour danser. J’ai envie de collaborer avec les personnes les plus folles, avec les durs à cuire ! A bon entendeur..."
Apparemment Martin Solveig n'est pas passé à côté de ce tweet de Madonna en août dernier.

Voici donc la confirmation officieusement officielle qu'un nouvel album est en préparation. Cet opus fera suite à "Hard Candy" paru en 2008, ainsi qu’à la compilation "Celebration" sortie en 2009. Il est attendu pour le printemps 2012 et commence déjà a filtrer sur le net.
Peu d'informations sur celui-ci puisque nous savons seulement qu'il est réalisé, entre autres, par Martin Solveig et William Orbit, l'un des producteurs de l'album "Ray of light". La Madone, en recherche perpétuelle de jeunesse et faute d'avoir à sa disposition la fontaine de jouvence, ne saurait se passer des derniers rythmes à la mode. "Hard Candy", était là pour prouver que ses 50 ans ne sont pas un frein à sa carrière.

Avec près de 4 millions d'exemplaires écoulés, la "nouvelle" Madonna électro/club a su séduire ses contemporains tout comme elle le faisait avec "Like a Virgin" en 1984.
Après tout, qu'on se le dise, c'est Madonna, Queen of Pop indétrônable aux 275 millions de disques vendus à travers le monde, doyenne de ses consoeur bitchy-pop-blondes, si bien que chaque parution d'un titre crée l’évènement.
Ainsi, hier soir, aux alentours de 22 heures, les réseaux sociaux ont été pris d'assaut par "Give Me All Your Love" le futur tube de l’interprète de "Vogue". C'est devenu en une heure le premier Trending Topics mondial sur Twitter.

Ce nouveau morceau est accrocheur, possède tout d'un hymne fédérateur en mode cheerleader, grâce aux récurrents "L.U.V. Madonna Y.O.U. You Wanna" qui résonnent encore inlassablement dans ma tête. Si on reconnaît la Madonna's touch, certains ne peuvent s'empêcher de regretter - une fois de plus - la grande époque des "Like a Prayer" et autres "Papa Don't Preach".

Le Madonnagenda : - D'autres titres devraient être chantés lors de cette finale sportive : cinq au total. L'artiste sera pour l'occasion accompagnée par la rappeuse Nicki Minaj et la chanteuse Tamoul M.I.A.
                               - Elle poursuit actuellement la promotion de son film "W.E", hué par la Mostra de Venise, dont la sortie est prévue en décembre aux States.

Dans l'attente insupportable de la version finale en featuring avec M.I.A et Nicki Minaj, In-Touchable vous propose donc de devenir accro à cette démo et de lui donner tout votre amour :

 

Aymeric Bordeaux Montrieux

samedi 3 septembre 2011

SÉRIES // GLEE FAIT SA RENTRÉE A MCK-IN-GLEY



C’est le 20 septembre prochain que les membres du Glee Club retrouveront les bancs du lycée, sur la Fox et chez In-Touchable on est tout excités.

La Fox a dû ressentir la lassitude des fans de la série par rapport au situations redondantes, telles que : "Je pars du Glee Club", "Je reviens dans le Glee Club", "Le Glee Club va aux Régionales", "Le Glee Club va aux Nationales", "Le Glee Club est mal-aimé", "Sue déteste le Glee Club" et tant d'autres, car la saison 3 sera clairement plus mature.

Récapitulons...

Nous avons quitté ces fameux membres à New York, où ils participaient aux Nationales, ce qui, dans le cas d'une victoire, aurait été la consécration. Seulement, rien ne s'est passé comme prévu et le "L" de "Loosers", présent dans le titre de la série, a pris tout son sens. Ils ont perdus.
Dans ce mélodrame, Rachel et Finn se remettent ensemble dans une bibliothèque, Britanny et Santana décident de rester amies, Mercedes et Sam cachent un secret et Emma organise une petite fête d’accueil au lycée.
La saison finit par un scène où tous sont dans la salle de répétitions, visiblement ravis d'être ensemble. Will montre le mini-trophée qu'ils ont gagné et ils lui font une ovation. Une fin américaine quoi.

In-Touchable vous propose donc de vous informer sur ce qui vous attend dans la saison 3 (Vous "spoiler" comme on dit en Amérique). Si vous êtes désireux d'un aperçu quelque peu développé, je vous invite a poursuivre votre lecture. Dans le cas contraire, sautez directement les paragraphes ci-dessous afin d'atteindre la vidéo promo. La première solution me plaisant beaucoup plus !

Je peux vous dire, d'ores-et-déjà, que cette nouvelle saison promet !

On annonce une relation entre Sam et Mercedes des plus tumultueuses, un coming-out de Santana et Dave (le footballeur homo refoulé), Blaine membre du Glee Club et Sue qui essayera de rentrer au Congrès afin de détruire TOUS les Glee Club !

Au niveau des guests, l'actrice Anne Hathaway jouera ni plus, ni moins la tante lesbienne de Kurt, ce qui promet d'être comique. Puis, à la surprise générale, celle qui n'a de cesse de renouveler son contrat, j'ai nommé Gwyneth Paltrow.

Enfin, deux nouvelles pestes prénommées Sugar (parfaitement influente mais très mauvaise chanteuse) et Sheila (rock'n'roll et rebelle) font leurs rentrée chez les cheerleaders et seront évidemment "Team Sue".

La première vidéo promotionnelle de la saison 3 est arrivée hier sur la toile !

Sur fond de "balle aux prisonniers", on remarque que les rôles s'inversent entre Will Schuester et Sue Sylvester, que les membres du Glee Club sont toujours et encore persécutés par l'équipe de football du lycée, à grands coups de "Slushies" (boissons sucrées et collantes) lancées au visage, que Brittany et Santana ont réintégré l'équipe de cheerleaders, que Will et Emma semblent filer le parfait amour à coups de petits smacks, et surtout que Quinn semble vouloir se rebeller avec son look faussement gothico-grunge, ses mèches roses au vent.



Vivement le 20 septembre, et n'oubliez pas : "La patience est une vertue".

Aymeric Bordeaux Montrieux

jeudi 1 septembre 2011

CINÉMA // ALMODOVAR, CE GRAND PE-IN-TRE



La Piel que Habito (La Peau que j'habite), le dernier film du cinéaste espagnol Pedro Almodovar, le fait renouer avec son énergie d'antan, ses étranges obsessions et surtout, deux de ses acteurs fétiches des années 80-90, Antonio Banderas et Marisa Paredes.

Librement adaptée du roman de Thierry Jonquet, Mygale, l'histoire est évidemment plus que rocambolesque et raconte une vengeance. En résumé, à la suite d'un accident de voiture, la femme d'un chirurgien de renom (Antonio Banderas) meurt brûlée vive. Accablé, celui-ci cherche à créer un épiderme artificiel résistant aux brûlures, et teste ses découvertes sur une femme (Elena Anaya) dont on ne sait au départ pas exactement s'il la détient captive ou si elle est là volontairement...

Le film tient à la fois du thriller, du film de science fiction, du drame et du film d'horreur. Almodovar réussit, grâce aux soubresauts de son intrigue, au changements de points de vue et surtout à la conduite adroite des bonds dans le temps, à instiller un suspense et des coups de théâtres inattendus. Les rôles se brouillent, et la distinction entre victime et vengeur, entre dominant et dominé, entre manipulateur et manipulé devient difficile à établir, le tout se faisant intensément psychologique, sans aucun excès, sans aucun pathos.

L'autre grande force du film réside dans la photographie magistrale d'Almodovar. La gestion des couleurs qui composent l'image, des mises en abîmes diverses, des décors exceptionnels donne à La Piel que Habito un caractère éminemment pictural. L'omniprésence du corps de la femme aussi bien dans la trame que dans le cadre, marque de fabrique du réalisateur, se fait tantôt érotique, tantôt dérangeante.

On se surprend par ailleurs à trouver Antonio Banderas si bon acteur, après tous les navets auxquels il a pris part ces dernières années ; ici, son jeu, sombre et froid laisse transparaître toute la fragilité du personnage. Elena Anaya se fait robotique dans ses mouvements et dans les émotions qu'elle transmet, créature de Frankenstein revisitée qu'elle est. Enfin la splendide Marisa Paredes est l'oeil désabusé et néanmoins fantasque (très hispanique à la façon d'Almodovar) du film.

Naviguant sur la frontière (intuitive) entre Tout sur ma Mère et Parle avec elle, La Piel que Habito est exceptionnel, puissant, beau, perturbant : une oeuvre d'art.



Solal de La Grandville

IN-TERMISSION IS OVER, IN-TOUCHABLE IS BACK

jeudi 5 mai 2011

SORTIE // LE M-IN-I PALAIS, TOUT SIMPLEMENT

De la minijupe à la Mini Cooper en passant par le Mac Mini, ce préfixe va finir par perdre de sa crédibilité... Et voilà que ça continue avec le Mini Palais, restaurant qui n'a de mini, on vous l'assure, que le nom.

D'abord le Mini Palais c'est un lieu. Un grand lieu, puisqu'il est situé au coeur même du Grand Palais (non, pas du Petit Palais, on a bien dit du Grand). Et qui dit Grand Palais dit naturellement grandiose. C'est donc aussi une ambiance, une atmosphère unique et magique. Ensuite ce sont deux chefs, Stéphane d'Aboville sous la direction d'Eric Fréchon (lequel est couronné de trois étoiles au Michelin tout de même). Et puis, comme il faut s'y attendre, tout ceci a un prix... un prix, vous l'aurez compris, pas si mini, mais on y reviendra.

Laissez-moi vous conter une histoire. Un soir d'été, vous vous décidez à vous offrir un dîner fin, dans un cadre somptueux quitte à recevoir un appel de votre banquier le lendemain, mais qu'importe, et vous vous souvenez soudain avoir lu qu'en septembre dernier, le restaurant du Grand Palais a rouvert ses portes. Vous arrivez donc, habillé sobrement mais élégamment, très casual, et tentant de dissimuler aux serveuses vos yeux brillants tout en étouffant un "Whouah" dont vous jugez qu'il serait vraiment par trop pathétiquement infantile, vous vous installez à une table de la terrasse qui surplombe l'avenue Winston Churchill et fait face au Petit Palais. Entre chien et loup, on vous propose à grand renfort de sourires un apéritif que vous refusez par égard pour votre portefeuille, ou votre foie, ou les deux, et tandis qu'on vous apporte une petite gougère au fromage, vous portez votre regard sur la carte alléchante. Et là ce sont à vos papilles de crépiter, de trépigner d'impatience. Très raisonnablement tenté par la galantine de volaille fermière truffée et foie gras de canard, vous optez finalement pour un saumon mi-fumé et mi-cuit et sa mousseline d'oeuf à la truffe noire, que vous arrosez généreusement d'un pouilly fumé. Ebloui par cette première explosion de saveurs, vous passez au plat et vous réjouissez à l'avance d'avoir choisi le suprême de volaille rôti aux morilles et asperges blanches, tout en ayant lourdement insisté auprès de vos amis pour qu'ils commandent autre chose (histoire de goûter un peu de tout quand même), par exemple, tout à fait au hasard le cabillaud nacré et son écrasé de pomme de terre au jus de cresson.











Passablement éméché après votre deuxième bouteille (vous êtes passé au rouge, mais attention, on ne parle pas ici du gros rouge qui tâche les lèvres et les dents, vous donnant peu de vraisemblance lorsque vous nierez effrontément devant vos parents, avoir bu du vin, quelques heures plus tard), vous vous laissez une pause pour discuter dans ce cadre enchanteur, divin, sous les palmiers et les colonnes monumentales, vous sentant de façon définitive privilégié. Evitant au final le fromage dont vous vous dîtes qu'il ne peut pas vous surprendre plus que le Caprice des Dieux que vous trouvez au Monoprix (vous vous direz plus tard que c'était là une sordide erreur), vous passez au dessert, et somme toute assez repu, vous vous décidez pour une simple salade de pommes vertes et de framboises aux herbes fraîches. Et là, oui, précisément là, l'émerveillement vous envahit. Soudainement inspiré, vous pourriez être tenté devant cette dernière apothéose de vous lancer dans un monologue similaire à celui de Marshall Eriksen décrivant son burger dans How I Met Your Mother, mais vous évitez néanmoins pour vous concentrer uniquement sur les arômes exceptionnels de thé, de laurier, de sucre et de thym qui parfument avec génie ces humbles pommes Granny et ces quelques framboises... Arrive enfin le moment délicat de la note, où vous savez avoir dépassé les bornes, mais songeant que faire la vaisselle serait une humiliation indescriptible après un repas si élitiste, et considérant avec raison qu'on ne fait pas un basket au Mini-Palais, vous vous contentez de serrer les dents en affichant un sourire que vous voulez désinvolte, mais qui sonne irrémédiablement faux.

Ne dites pas le contraire, vous vous y voyez très bien !

Mais parlons peu, parlons bien. L'entrée lambda et les desserts sont de l'ordre de la dizaine d'euros et les plats valent grosso modo le double. Là où il vaut mieux se restreindre, c'est la carte des vins, dont les prix ne sont bien sûr pas les mêmes que ceux des piquettes qui constituent d'année en année les apéritifs de la jeunesse française, j'ai nommé Vieux Papes, Listel et autre Cabernet d'Anjou... En clair, ce ne sont pas les prix du Café de l'Industrie, mais ce n'est pas non plus dramatiquement scandaleux compte tenu de l'inventivité de la cuisine, du cadre et du service. Et puis il reste la solution d'y aller avec vos parents, histoire de rester insouciant quant à la note !

Mini-Palais
3, avenue Winston Churchill - Paris 8e
01.42.56.42.42
Tous les jours de midi à minuit.


Solal de La Grandville

mercredi 23 février 2011

SORTIE // UN LIEU IN-TRIGUANT : LE HORROR PICTURE TEA



Que se cache-t-il derrière ce nom aux allures de film d'horreur ?

Simplement un nouveau temple de la gourmandise au coeur de Paris.
Connu sous le nom de "Bistrot du 1er", il se travestit en "Horror Picture Tea" en deuxième partie de journée.


D'un décor boisé et chaleureux, il passe a un salon de thé gothico-chic doublé d'un salon de tatouage branché. Cette idée a germé dans l'esprit de Guillaume Sanchez, à peine 20 ans. Meilleur apprenti de France, Guillaume a travaillé pour les plus grands, Ladurée, Fauchon, Dalloyau, Pierre Hermé...
Au menu : Cold Red Pies (tartelettes pistache-figue), Heavy Éclairs chocolat-nougatine et Maca’Ramones, Lemon Heads (Religieuse au citron). La carte des thés est assurée par Kusmi Tea et le barman prépare des cocktails explosifs tel que le punch au Oolong ou l'Apple Pekin, un thé au rhum oriental.
Au mileu de têtes de morts et de la lumière intimiste, et quelque peu funèbre des cierges, vous profiterez d'une playlist exclusivement rock.

Au sous-sol, se trouve le salon de tatouage où officient, sur rendez-vous, des amis de Guillaume. Ils travaillent sans catalogue, ce qui permet d'avoir une création unique. Et après la séance, vous avez droit a une petite pâtisserie !

Rock-onfortant !

In-fos : -Formule thé + pâtisserie = 10 €
Horror Picture Tea, 95, rue Saint-Honoré, 75001 Paris.
Tél. : 06 61 25 75 08.
Ouvert du mardi au jeudi de 14h30 à 19h et du jeudi au samedi de 14h30 à 2h.

Aymeric Bordeaux Montrieux