mardi 21 septembre 2010

LITTÉRATURE // RENTRÉE LITTÉRAIRE 2010 : ON N'A PAS F-IN-I


Comme chaque année, cette rentrée littéraire nous submerge de livres, de genres, d'auteurs, d'écri-vains. Alors comment s'y retrouver ? Comment choisir, alors que beaucoup de ceux qui tiennent le haut du pavé en la matière font subir à l'écriture chaque année ce que la reine d'Angleterre fait subir à la mode chaque jour ?

1/ D'ABORD IL Y A LES VALEURS SÛRES (OUI, CA EXISTE ENCORE !) :

- Michel Houellebecq avec LA CARTE ET LE TERRITOIRE (Flammarion) : c'est déjà un succès en librairie. Houellebecq abandonne le côté glauque de ses précédents romans (tourisme sexuel...) pour aller vers une certaine discrétion. Pas de tapage, pas de polémique autour de ce nouveau roman : une première pour l'écrivain ! Rien que pour ça, c'est attirant.

- Jean Echenoz avec DES ÉCLAIRS (Minuit), à lire si vous connaissez son travail, c'est-à-dire, si vous avez lu ses deux précédents romans (celui-ci conclut un triptyque). Humour et légèreté, quelques longueurs, mais une belle biographie fictionnée de l'inventeur du courant alternatif, Nikola Tesla. Pour ceux qui veulent s'accrocher (ça ne fait pas de mal).

- Bret Easton Ellis avec SUITE(S) IMPÉRIALE(S), (Robert Laffont) : Rien à dire. C'est à lire. C'est à vivre.

- Olivia Rosenthal avec QUE FONT LES RENNES APRÈS NOËL ? (Verticales) : surpris par le titre ? Surpris par le genre ? Surpris par l'écriture ? Surpris par le thème ? Soyez aussi surpris par l'intelligence de ce livre.

- Olivier Cadiot avec UN MAGE EN ÉTÉ (POL), mis en scène en Avignon lors du dernier festival : ça vaut le détour.

2/ ENSUITE IL Y A LES MOINS CONNUS QUI RÉUSSISSENT DE JOLIS COUPS :

- Jean Grégor avec TRANSPORTS EN COMMUN (Fayard), ouvre la voie à une réflexion prenante sur la société de consommation dans les années 70-80, doublée d'une belle histoire entre deux adolescents.

- Pauline Klein avec ALICE KAHN (Allia) : un premier roman. Un style agréable et fluide. Une entrée en matière déstabilisante. Un sujet prenant. Une bonne surprise.

- Christophe Claro avec COSMOZ (Actes Sud), nous livre une transposition des personnages du Magicien d'Oz dans les années sombres du XXe siècle (les deux guerres mondiales notamment). A lire.

- Aymeric Patricot avec SUICIDE GIRLS (Léo Scheer) : macabre, morbide, malsain, et ce au travers d'une écriture d'une précision sans pitié et d'une impeccable conformité. Avis aux amateurs.

- Philippe Vasset avec JOURNAL INTIME D'UNE PRÉDATRICE (Fayard) : il monte, il monte, il monte le Philippe Vasset. Jusqu'au pôle nord en l'occurrence, où il met en scène "elle", une "Reine des Glaces" qui profite du réchauffement climatique comme d'une aubaine économique. Alors à l'instar de son héroïne, Philippe Vasset profite amplement de ce thème de société pour inscrire son roman dans l'ère du temps... On aime ou on n'aime pas, quoi qu'il en soit, ça fait du bruit...

3/ POUR CONTINUER, ON DÉCERNE UNE MENTION SPÉCIALE "A FUIR COMME LA PESTE, LE CHOLÉRA ET LE TYPHUS RÉUNIS" :

- Thibault de Montaigu avec LES GRANDS GESTES DE LA NUIT (Fayard), publie (ne vous étonnez pas, c'est l'héritier Gallimard) un chef d'oeuvre d'ennui. Dans les années 50-60, il nous fait vivre l'ascension d'Antoine, et... sa chute (original...). Argent, jazz, femmes... Des lieux communs... Une rédaction, un pastiche de Françoise Sagan... Mais Thibault, tu as 30 ans, tu n'es plus en seconde !

4/ ET PUIS IL Y A DES MAISONS D'ÉDITION PLUS SÛRES QUE D'AUTRES :

- Gallimard (a priori ils sont sérieux, quand même !)

- Minuit (idem)

- Seuil (re idem)

- POL (re re idem)

- Allia (on se répète là ?)

5/ ENFIN IL Y A LE BIAIS "JE ME CASSE VRAIMENT LE POSTÉRIEUR" QUI CONSISTE TOUT SIMPLEMENT À PASSER PAR QUELQUES BONNES LIBRAIRIES ET À REGARDER LEUR PROGRAMMATION (LECTURES, SIGNATURES...).

- Librairie Michèle Ignazi (17 rue de Jouy - IVe)

- Les Cahiers de Colette (25, rue Rambuteau - IVe)

- L'Arbre à Lettres (62, rue du Faubourg Saint-Antoine - XIIe)

- La Terrasse de Gutenberg (9, rue Emilio Castelar - XIIe)

- Le Merle Moqueur (51, rue de Bagnolet - XXe)

Vous voilà donc armés contre les Sollers, Gavalda, Nothomb, Musso et autres Levy (non pas qu'on ne les aime pas hein, mais en dehors d'un train ou d'une plage, faut pas exagérer). Bonnes lectures !

Solal de La Grandville

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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