jeudi 16 septembre 2010

EXPO // RETROSPECTIVE EN PERSPECTIVE : L'IN-VENTIF BASQUIAT AU MAM


Le célèbre peintre new-yorkais, mort d'une overdose en 1988 à seulement 28 ans, a laissé une oeuvre prolifique et incontournable qui a marqué toute une génération. Ce travail fera l'objet d'une rétrospective de grande ampleur au Musée d'Art Moderne (XVIe) du 15 octobre au 30 janvier.

Jean-Michel Basquiat débute à 17 ans en dessinant des graffitis et en laissant des formules poétiques sur les murs de Soho et du métro new-yorkais, signés "SAMO" (Same Old Shit). Fils d'immigrés haïtiens et portoricains, il dénonce au travers de sontravail les contradictions du melting-pot américain en mêlant à des signes personnels des symboles de la culture populaire américaine, de l'animisme, des hiéroglyphes, des dessins d'enfants, etc.). Proche de l'art de la rue, il utilise comme supports des matériaux de récupération, comme des portes, des fenêtres, des planches, tout en travaillant en collaboration avec des artistes comme Andy Warhol, Bruno Bischofberger ou Francesco Clemente... Reconnu par les New-Yorkais comme le symbole d'une génération et d'une nouvelle figuration "libre", sa disparition marque les esprits et ses oeuvres s'arrachent à des prix exorbitants. De gauche à droite : Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat, Bruno Bischofberger et Francesco Clemente.

Alors, après cette petite remise en mémoire, que dire de cette expo sinon qu'elle tombe à pic ? Entre Obama au pouvoir (on sait ça date), les circulaires sur les Roms (ça date moins déjà), la disparition du melting-pot aux Etats-Unis, un certain laissé-aller de l'art contemporain depuis quelques années (soyons clairs, on parle des artistes qui sont diffusés pas de ceux qui bossent bien mais qui sont trop peu connus), cette piqûre de rappel massive ne peut que faire du bien ! Et puis Basquiat c'est de l'art accessible sans être banal, c'est de l'art qu'on ressent plus que de l'art qu'on apprend, c'est un peu les Rita Mitsouko de la peinture, c'est humble sans être simple, c'est complexe sans être assommant, c'est écorché sans être morbide, c'est jeune sans être imbécile, c'est au Musée d'Art Moderne à partir du 15 octobre !


Solal de La Grandville

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